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Le tambour

DD

Difficulté ****

Profondeur **

Originalité ***

Emotions **

Prix Nobel de littérature en 1999, Gunter Grass, écrivain allemand, est surtout connu pour son œuvre majeure « le tambour », qui mêle authenticité historique et détails imaginaires.

Le style est vif et authentique, il transmet avec précision le caractère obsessionnel et délirant de son personnage principal, Oscar Matzerath. Également narrateur, ce dernier nous conte ses trente premières années avec un tel recul qu’il se dissocie souvent de lui-même dans une schizophrénie étrange.

 

Cet antihéros, nain et bossu, éprouve peu de sentiments humains et assume pleinement des actes de trahison détestables vis-à-vis de ses proches. Passionné par les femmes, il ne les comprend guère. Quant aux hommes, il les préfère violents, infidèles, voleurs ou fous.
Les histoires se succèdent qui nous présentent sa famille et ses amis à travers les années quarante et cinquante. Toutes sont originales mais l’absence de trame transforme le récit dans sa deuxième moitié en une suite de nouvelles dont Oscar est le seul fil conducteur. 

 

De plus la vision enfantine du début, presque poétique, fait place à un regard un peu prétentieux dont la magie initiale est absente. .L’humour traverse heureusement tout le livre et l’étrangeté des situations ranime toujours l’intérêt du lecteur. 

La seule thématique forte, la folie des hommes vue par le prisme d’un narrateur halluciné, méritait peut-être une approche plus profonde ou plus cohérente (!).
 

« Le tambour » est un livre original, dont l’intérêt s’étiole en son milieu, sans se conclure réellement. Plus réaliste que « 100 ans de solitude » dont il partage en fait l’écriture magique, tout aussi long, le roman de Grass peine à séduire sur la durée, malgré son intérêt historique.

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